India Madhavi
Diplômée en architecture de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, de design industriel de la Cooper Union de New York, et de graphisme et de mobilier de la Parsons School of Design de New York, India Mahdavi débute sa carrière dans les années 1990 chez Christian Liaigre et devient sa directrice artistique. De cette expérience dans cette école de la rigueur et de la monochromie, elle tire une patte bien à elle, glamour, sensuelle et colorée. Elle fonde en 1999 son studio de création rue Las Cases à Paris, inaugure quatre ans plus tard son premier showroom juste à côté, et lance sa première ligne de mobilier. En 2012, elle ouvre une seconde boutique de petits objets, et aménage parallèlement des résidences privées et des lieux publics célèbres dans le monde entier, comme le bar lounge APT à New York, les hôtels Condesa df à Mexico et L’Apogée Courchevel, la brasserie The Gallery du Sketch à Londres, les restaurants Germain à Paris et I love Paris, de Guy Martin, à l’aéroport Charles-de-Gaulle… Elle a également dessiné une collection de carreaux de ciment pour Bisazza, des tapis pour La Manufacture Cogolin, les tables Parrot pour Petite Friture…, autant de créations sur lesquelles planent en filigrane ses origines irano-égyptiennes, qu’elle mêle avec poésie aux courants décoratifs occidentaux.
La rencontre entre India Mahdavi et la maison Drucker s’est produite lorsque le groupe Beaumarly, dirigé par Gilbert et Thierry Costes, créateurs des plus beaux cafés et restaurants de Paris, l’a sollicitée pour lui confier la rénovation du Café Français, place de la Bastille.« La maison Drucker fait partie de notre identité, raconte-t-elle. C’est grâce à ses fauteuils et à ses chaises que l’on reconnaît la terrasse d’un café français. » Le premier modèle Tuileries que l’architecte designer a créé pour Drucker est la Candy Chair, dont les couleurs rappellent celles des bonbons, dit-elle, ou encore de petits sandwiches sucrés. » La création suivante, la Vichy Chair, en est une déclinaison. Ces deux chaises figurent également dans la collection de « petits objets » diffusée par sa boutique parisienne.« Pour ces deux modèles, j’ai travaillé le motif comme s’il s’agissait d’un textile. Les chaises ont été placées dans de nombreux projets d’architecture d’intérieur. Notre aventure avec Drucker est loin d’être terminée, conclut India Mahdavi. Sur des projets résidentiels et publics, notre collaboration continue, »