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La fabrication

La fabrication d’une chaise en rotin ou en aluminium repose essentiellement sur le travail de trois artisans : le rotinier qui monte la structure de la chaise, l’ébéniste qui réalise le châssis de l’assise en bois, et les canneurs, le plus souvent des canneuses qui interviennent ensuite pour garnir le meuble.

C’est une démarche complexe nécessitant pour certaines tâches des années d’apprentissage, en particulier le cannage, ou tissage. Tout est fait à la main, d’autant que le rotin étant un matériau « vivant » et non régulier, il n’est possible de le travailler que par des méthodes artisanales.

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La structure du mobilier : le travail du rotinier

Le métier de rotinier s’apprend essentiellement en atelier auprès d’artisans rotiniers confirmés. La fabrication des sièges est entièrement artisanale. Elle met en œuvre un savoir-faire qui s’acquiert au fil du temps. Cinq ans d’expérience sont nécessaires pour mériter le titre de monteur qualifié. Fabriqué un siège requiert donc expertise et dextérité, mais pas seulement. En effet, si le rotinier expérimenté est capable de fabriquer le mobilier traditionnel, comme la chaise iconique de bistrot parisien, quasiment les yeux fermés, il lui faudra faire preuve d’imagination, de créativité pour s’adapter à l’inventivité parfois fantaisiste des décorateurs. Le bon rotinier est un pilier essentiel pour la fabrication de nouveaux modèles. Il va façonner à la main le mobilier imaginé à partir d’une seule matière première : le rotin
Le rotin se travaille brut, éclissé ou écorcé selon des procédés quasi immuables. Plusieurs phases de travail sont nécessaires pour construire une chaise en rotin Drucker :

Les étapes de fabrication

La préparation

La préparation des composants en Rotin à partir des « perches » de rotin (de 3 à 5m).

La découpe

La découpe consiste à découper les perches en segments correspondants aux besoins ( structure des sièges, pieds, bras, dossiers) selon leur diamètre et l’emplacement des nœuds. Ces tronçons sont ensuite affinés et les nœuds soigneusement poncés. Travail qui requiert une grande expertise.

L’étuvage

L’étuvage un étuvage d’une vingtaine de minutes à cent degrés est nécessaire pour assouplir le rotin.

Le cintrage

Par cette opération le rotin est courbé puis fixé sur un moule dont il prendra la forme irréversible en séchant. Il existe plus d’une centaine de moules, correspondant chacun à une forme. Il faut faire vite, la perche étuvée ne reste pas longtemps malléable.

Le séchage

La pièce cintrée est laissée telle quelle fixée à son gabarit, pendant trois jours.

Le tissage du châssis

On tisse d’abord le châssis avant l’assemblage de la structure.

L’assemblage ou montage

Les pièces préalablement cintrées (pieds, dossiers, accoudoirs…) sont assemblées pour former la structure à l’aide de vis et de clous spécialement fabriqués pour Drucker.

Le tissage des dossiers et des bras

Le tissage des dossiers et des bras s’effectue sur la structure assemblée.

Le bordage

Le bordage qui consiste à camoufler l’agrafage des lanières sur le châssis est caractéristique de l’esthétique traditionnelle des sièges en rotin.

Les finitions

Contrôle qualité, réglage des pieds, pose de dômes protecteurs qui renforcent la base des pieds et enfin le vernissage.

Telles sont les étapes de la fabrication d’une chaise Drucker, auxquelles s’ajoutent le choix des couleurs devenu l’un des points forts de la création de Maison Louis Drucker.
Fabriquer une chaise Drucker requiert à la fois expertise et dextérité.
Outre la fabrication Maison Louis Drucker assure la restauration de pièces parfois centenaires ou refait à l’identique une pièce de collection. La Maison Louis Drucker a précieusement conservé les moules et gabarits depuis l’origine.

L'ébéniste

Chez Maison Louis Drucker, l’ébéniste, en concertation avec le rotinier et le décorateur, doit concevoir et fabriquer le châssis sur mesure du mobilier à réaliser. C’est à l’ébéniste de choisir la qualité de bois nécessaire pour la résistance et l’usage du meuble. Il doit aussi dessiner, concevoir et façonner le premier châssis, qu’il devra ensuite fabriquer en autant de châssis qu’exigés par le nombre de chaises, de fauteuils, de banquettes, etc. souhaités. Le châssis est un élément essentiel pour la robustesse et l’élégance du meuble, aussi beau dessus que dessous.

Le tissage, créer un décor

La technique classique de tissage sur structure en rotin

Le cannage ou tissage de lame de rotin naturel, ou de fibres de Rilsan ou Raucord est un savoir-faire ancestral qui s’apparente à la vannerie. C’est une sorte de tressage destiné à garnir les assises, les dossiers, les accoudoirs, les têtes de lits ou tout autre mobilier. C’est un travail qui demande beaucoup de soin et de dextérité. Les cannages sophistiqués demandent une longue expérience. Le cannage d’une chaise, peut demander entre trois et trente heures de travail selon la complexité du jacquard et le nombre de brins de couleurs à tisser. Le travail traditionnel de tisseuses de Maison Louis Drucker sur du mobilier en rotin se fait brin par brin, chaque brin est agrafé, tendu et agrafé à nouveau sur le dossier ou le châssis tout en créant le motif choisi. La tension ne doit être ni trop serré, le brin risque de lâcher, ni trop souple. L’expérience est primordiale.

La technique de tissage sur le métal

Sur les structures en aluminium, les brins ne sont pas agrafés mais noués. Les nœuds sont invisibles. C’est une technique difficile et très raffinée, parfaitement maîtrisée par les tisseuses de Maison Louis Drucker.